BILLET D'HUMEUR

                           "Je suis toujours joyeuse et je prie sans cesse ! En toute chose je rends grâce à Dieu !"                                                       

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                    LUNDI 17 NOVEMBRE 2025

 

« QU’AVONS-NOUS À ESPÉRER SI NOUS N’AVONS RIEN A ATTENDRE ? L’ESPÉRANCE NAÎT DANS L’ATTENTE ! »

Dans l’Évangile, alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu.

 

Nous avons appris qu’il nous faut sans cesse Persévérer, Résister, Insister, Espérer, pour Recevoir, cependant, il est des cas où la réponse est instantanée ! En effet, lorsque nous prions, si nous croyons que nous avons déjà obtenu ce que nous demandons, nous l’obtiendrons ! Dans ce cas précis, l’aveugle, même sans le voir a reconnu que Jésus était le Fils de David venu pour sauver Israël, annoncé dans les Écritures ! Et c’est Jésus lui-même qui lui a demandé : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Ainsi, en disant : « Seigneur, que je retrouve la vue » il savait qu’il allait être guéri ! C’est la puissance de cette Foi qui lui a permis, à l’instant même, de voir de ses yeux, celui qu’il avait reconnu au-delà des apparences ! Ceci est le signe que Jésus se laisse trouver et vient à la rencontre de ceux qui le cherchent avec Foi et Espérance pour faire grandir en eux la Charité ! Car lorsqu’on est saisi par l’Amour du Christ, on ne regarde plus le monde d’une manière simplement humaine mais à la manière de Dieu qui nous fait regarder notre prochain comme nous-mêmes ! Ainsi, nous pouvons rendre grâce à Dieu, pour exprimer notre reconnaissance envers Celui qui nous fait renaître avec Lui dans un Amour inconditionnel qui change notre cœur de pierre en un cœur doux et humble, comme le sien !

 

Malheureusement comme nous l’avons vu dans la première lecture du Livre des Martyrs d’Israël : À cette époque, surgirent en Israël des hommes infidèles à la Loi, et ils séduisirent beaucoup de gens, car ils disaient : « Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent. En effet, depuis que nous avons rompu avec elles, il nous est arrivé beaucoup de malheurs. »   Ce langage parut judicieux, et quelques-uns, dans le peuple, s’empressèrent d’aller trouver le roi. Celui-ci leur permit d’adopter les usages des nations. Ils effacèrent les traces de leur circoncision, renièrent l’Alliance sainte, s’associèrent aux gens des nations, et se vendirent pour faire le mal. Le roi Antiocos prescrivit à tous les habitants de son royaume de ne faire désormais qu’un seul peuple, et d’abandonner leurs coutumes particulières. Cependant, beaucoup en Israël résistèrent et eurent le courage de ne manger aucun aliment impur. Ils acceptèrent de mourir pour ne pas être souillés par ce qu’ils mangeaient, et pour ne pas profaner l’Alliance sainte ; et de fait, ils moururent.

 

Et je ne peux m’empêcher de comparer cette époque à la nôtre où des hommes infidèles à la Loi demandent à tous les habitants de ne faire qu’un seul peuple en les incitant à abjurer la Foi de leur baptême pour vivre chacun selon leur propre loi. Ce qui a pour conséquence d’entraîner ce monde sans Dieu dans le chaos ! Cependant, si à cette époque ils ont été nombreux à résister en acceptant de mourir pour ne pas profaner l’Alliance sainte, ainsi que l’ont fait les premiers chrétiens qui sont morts martyrs en proclamant que le Christ est mort et ressuscité pour nos péchés, je ne suis pas certaine que la Foi de la fille aînée de l’Église soit aussi forte que nos petits frères d’Orient ou d’Asie qui chaque jour accepte de mourir au nom du Christ !

 

Je constate en effet une forme de tiédeur dans la foi de ceux qui prient pour demander ce dont ils ont envie et cherchent en posant le doigt au hasard sur la bible, la réponse qu’ils espèrent, croyant y voir un signe de Dieu ! Quand nous prions, ce n’est pas pour demander à Dieu de faire notre volonté mais de nous abandonner à la sienne, en disant, avec humilité : « Seigneur, prends pitié de moi ! » Alors c’est Lui qui nous demandera : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Cependant, je constate que cette Année Sainte a ranimé l’étincelle qui a embrasé notre pays, réchauffant la foi du nombre grandissant des catéchumènes qui demandent à être baptisés dans l’Esprit ! Et je me réjouis de voir dans ce signe, l’Espérance du retour prochain de la fille aînée de l’Église, vers sa Mère qui l’attend les bras ouverts !

 

ESPÉRER CONTRE TOUTE ESPÉRANCE !

C’est quand tout semble perdu qu’il est urgent d’espérer, car si Dieu ne nous imposera jamais son aide

Il ne la refusera jamais à ceux qui la lui demandent !

 

Françoise