SPI CHRONIQUE

Lorsque Jésus m’a demandé de le laisser faire de moi ce qu’il veut et non ce que j’espère, j’ai accepté en m’abandonnant à sa Volonté ! Et quelques jours plus tard lorsque j’ai vu ce qu’il m’arrivait je ne pouvais croire que c’était sa Volonté, mais celle du diable, tant je me sentais humiliée et couverte de honte ! Je ne pouvais parler à personne de ce bouleversement qui faisait de ma vie un enfer ! Alors je me tournais vers lui pour lui demander de m’ôter cette écharde et il m’a fallu du temps pour entendre sa réponse ! « Souviens-toi, tu m’avais demandé de marcher avec moi sur un chemin de croix et tu as accepté que je fasse de toi ce que je veux et non ce que tu espères ! Alors je t’ai mise dans la situation d’une personne qui, du jour au lendemain, en perdant tous ses membres, n’a d’autre solution pour accomplir les gestes essentiels de la vie quotidienne, comme faire sa toilette ou assurer ses besoins, que de s’abandonner, avec humilité, aux mains de quelqu’un d’autre, en étant toi-même cette autre personne ! »

Alors j’ai compris que ma prière avait été exaucée puisqu’il m’avait jugée digne de souffrir avec Lui, en abandonnant toute dignité et que ce que je considérais comme un péché n’était pas là où je pensais, mais dans le refus de cette souffrance que j’avais acceptée sans la connaître ! Et comme Saint Paul dans sa lettre aux Romains (11, 33) je peux dire : « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables, mais il a plu à Dieu de nous les montrer de la façon la plus incarnée possible."

Françoise



LE FOND ET LA FORME !



Je peux comprendre que certaines personnes, qui attachées à leur souvenirs d’enfance, ont la nostalgie des messes en latin, célébrées dos au peuple ! Ce sont des personnes qui pour la plupart ont été élevées dans la tradition préconciliaire et qui ont vu la réforme du Concile Vatican II comme étant contraire à l’Évangile ! Ne seraient-ils pas comme ces pharisiens qui restaient attachés à leurs traditions, refusant de reconnaître en Jésus le Fils de Dieu ? Personnellement, si j’ai connu cette époque au moment de ma première communion, je n’ai pas la nostalgie de la messe en latin que je ne comprenais pas et j’ai été très heureuse de découvrir que ce Dieu qui paraissait si lointain lorsqu’il nous tournait le dos, était en réalité plus proche de nous en venant à notre rencontre ! Comme Jésus l’a fait en venant à la rencontre de Zachée ou la Cananéenne qui cherchaient à le voir ! Jésus n’est pas venu pour les justes mais pour les pécheurs ! C’est pourquoi si nous voulons le rencontrer il est nécessaire de nous reconnaître pécheurs car il n’est de juste sur terre au point de faire le bien sans avoir jamais péché !



Ainsi j’accorde beaucoup plus d’importance au fond qu’à la forme et lorsque nous communions, peu importe que ce soit à la bouche ou dans la main, que nous recevions l’hostie de la main du prêtre ou d’un laïc, d’un homme ou d’une femme, l’important est de reconnaître dans l’Eucharistie, le Corps du Christ ressuscité, qui se donne Lui-même comme il s’est donné sur la Croix et que nous devenons nous-mêmes, lorsque nous le recevons ! C’est pourquoi je profite de ce moment privilégié pour me laisser imprégner de la présence réelle de Jésus, en associant avec Lui toutes les personnes présentes dans mon cœur et qui avec Lui ne font qu’un ! C’est ce que j’appelle la Communion des Saints !



Françoise